Pas assez étudié, incompris ou carrément renié, le clitoris a longtemps été négligé au sein de la sphère médicale. La preuve en est que son anatomie complète n’a été découverte que récemment… Alors que le sexe masculin est décris dans ses moindres détails sur les pages des manuels scolaires. Sur Sexplorer, nous tenons à rectifier cela en mettant en avant cette zone érogène qui se trouve tout de même au coeur de la sexualité des femmes. Partons donc aux sources de l’orgasme féminin, et perçons les secrets du clitoris !
Le clitoris, c’est quoi ?
Beaucoup trop dénigré par le passé, le clitoris a tenu bon jusqu’à aujourd’hui pour se faire une réelle place dans l’Histoire de l’anatomie féminine. L’expression « Mieux vaut tard que jamais » n’a jamais été aussi appropriée. En France, il est correctement représenté dans les manuels d’école depuis 2017 seulement. Il cache en réalité toute une partie interne et invisible à l’oeil nue, tout aussi sensible et réceptive aux stimulations…
Une structure clitoridienne plus complexe qu’on ne le croit
Il n’y a pas si longtemps que cela, cette zone érogène féminine était imaginée comme un petit bouton entouré simplement de deux lèvres verticales. C’est seulement en 1998 que l’urologue australienne Helen E. O’Connell publie une représentation visuelle réaliste du clitoris, comprenant toute sa complexité extérieure ET intérieure. Car en réalité, le gland accessible du bout des doigts et le capuchon qui l’entoure ne sont en fait que sa partie émergée. Bien cachée à l’intérieur de la vulve, toute une structure se définit. Le clitoris dans son entièreté se divise donc en 4 parties principales :
- le gland, recouvert par un capuchon appelé prépuce (seule partie visible) ;
- les piliers formés par deux corps caverneux ;
- le corps réunissant ces deux piliers au sommet du gland ;
- deux bulbes vestibulaires constitués de corps spongieux, qui gonflent lors de l’excitation (extensibles, ces derniers s’écartent lors de la pénétration vaginale).
Tout comme l’appareil génital masculin, le clitoris est un organe érectile. Et oui, lors de l’excitation sexuelle, son capuchon se rétracte, pour le laisser se gorger de sang et augmenter de volume. Quand il est en érection, ses bulbes mesurant entre 3 et 4 cm peuvent atteindre les 7 cm. Il possède en revanche deux fois plus de terminaisons nerveuses que le pénis, avec 8000 à 10 000 capteurs sensoriels contre 3000 à 4000 chez l’homme. Le clicli est donc une zone très innervée, et particulièrement érogène. Il est sensible à la stimulation, jusque dans sa partie interne accolée à la paroi vaginale, non loin du fameux point G.
Le rôle du clitoris
Nul besoin de faire durer le suspens : l’unique fonction que remplit le clitoris est le plaisir féminin. Autrement dit, c’est en très grande partie grâce à lui que vous pouvez atteindre l’orgasme mesdames. En 1559, c’est le médecin italien Realdo Colombo, qui revendique (à juste titre, ou non) la découverte de sa fonction érogène. Dans son ouvrage nommé « De re anatomica », il déclare que l’organe féminin en question est LA source de plaisir sexuel chez la femme. En effet, notre cher clito se trouvant sur le passage du pénis lors du rapport, il est intensément stimulé et réagit instantanément.
Cependant, ce rôle érotique aussi exquis soit-il, ne serait peut-être pas le seul. D’après le scientifique britannique Roy Jerome Levin, le clitoris jouerait un rôle important dans le processus de reproduction chez la femme lorsqu’il est stimulé. En activant certaines zones du cerveau, il engendrerait des bouleversements importants dans le corps, ainsi qu’une modification de l’appareil reproducteur. Ces changements rendraient le sperme plus mobile, et augmenterait donc les chances de fécondation. Le spécialiste du désir sexuel bouscule ici les croyances déjà établies sur le rôle du clitoris. Mais est-il le seul ?
L’orgasme clitoridien vs l’orgasme vaginal, mythe ou réalité ?
Un autre débat qui a longtemps divisé : existe-t-il une différence entre l’orgasme clitoridien et l’orgasme vaginal ? Cette scission entre les deux types de jouissance féminine nous vient du célèbre et controversé Sigmund Freud. Le défunt psychanalyste considérait le premier comme « infantile », signe d’une immaturité sexuelle et psychologique. Or, maintenant que l’on sait que le clitoris prend racine dans le vagin, il semble évident que les deux types d’orgasme sont liés. Ce qui change, c’est la façon de stimuler l’organe féminin et l’intensité des sensations qui en résulte. Que l’on pratique la masturbation en touchant le gland du clitoris (stimulation externe), ou en réalisant un massage sur les parois vaginales par la pénétration (stimulation interne), les terminaisons nerveuses du clitoris sont excitées aussi.
À cause de la vision réductrice dont il fut l’objet, le clitoris était appelé « bouton de plaisir » ou encore « bouton de rose ». Ces petits surnoms affectueux ne lui rendent pourtant pas vraiment hommage. Car il est bien plus qu’un simple bouton à activer pour atteindre le nirvana. Toute sa structure réagit aux stimulations, pouvant ainsi provoquer des sensations et orgasmes différents. L’orgasme clitoridien n’a donc rien d’illégitime, il n’est pas moins puissant qu’un autre. Chaque femme prend du plaisir différemment, mais cela n’a rien à voir avec le fait d’être « plus clitoridienne » ou « plus vaginale ». Encore un mythe à déconstruire !
Comment prendre soin de son clicli ?
C’est grâce au clitoris que vous pouvez atteindre l’extase, il est donc important d’en prendre grand soin. Premièrement, attention à l’épilation excessive. Les poils existent pour une raison, et exercent une fonction de barrière contre tout ce qui pourrait abîmer votre intimité. Le conseil n’est pas de tout laisser pousser (même si, chacune fait comme elle le souhaite !), mais de ne pas abuser de l’épilation, en laissant un minimum d’obstacles aux agents corrosifs qui pourraient mener à des inflammations ou autres désagréments.
Le clicli ne doit pas non plus être lavé à l’excès, car la vulve se nettoie naturellement toute seule. Un acharnement au niveau de l’hygiène pourrait créer l’effet inverse de celui recherché. En diminuant la barrière protectrice, c’est la porte ouverte aux bactéries pouvant causer des démangeaisons et mauvaises odeurs.
Les lingettes intimes ne sont pas forcément vos amies ! Elles ont tendance à dérégler le pH de la flore intime, et peuvent assécher les tissus du clitoris.
Il en est de même avec tout ce qui peut causer des frottements sur vos parties génitales, et donc causer de potentielles inflammations. Alors attention avec le port répété de pantalons, string serrés, piercings, protege-slip, etc.
Pour finir et cela peut paraître évident, mais choisissez toujours soigneusement vos cosmétiques érotiques. Les lubrifiants chauffants ou rafraîchissants peuvent offrir des sensations exquises. Mais ils nécessitent un test cutané au préalable, pour éviter tout risque de réaction allergique.
Les secrets du clitoris : comment le stimuler
Nous ne rappellerons jamais assez l’importance de connaître son corps pour pouvoir s’approprier le plaisir. Pourtant, le sujet de la masturbation féminine est encore tabou pour beaucoup…
Débuter par l’auto-exploration sexuelle en solo
Selon une étude réalisée en 2017 par Terpan et SoWhat, seulement 4 femmes sur 5 savent situer leur clicli. 35 % des femmes interrogées déclarent même ne l’avoir jamais vraiment regardé. Il ne faut donc pas hésiter à partir à l’exploration de cet allié coquin qui pourtant, est toujours prêt à vous faire plaisir. Quand on pense que parmi ses bienfaits, l’orgasme améliore la circulation sanguine, favorise la relaxation et le sommeil ou encore soulage la douleur des règles, pourquoi s’en priver ?
Vous pouvez très bien faire joujou avec votre clitoris en compagnie de votre partenaire. Mais pour se lancer dans une séance de « découverte », préférez vous y adonner en solo dans un premier temps. Commencez par explorer cette zone érogène de votre corps avec les mains, les doigts, en changeant régulièrement de mouvements et de sens : faites-vous plaisir et surtout, suivez vos désirs et vos sensations.
Lorsque vous êtes prête, vous pouvez passer aux sextoys conçus pour la stimulation clitoridienne. Nous vous avons concocté une petite liste spécial clicli, pour vous accompagner dans cette quête du plaisir.
Le Stimulateur clitoridien Ola
Avec ses embouts interchangeables, le Stimulateur clitoridien waterproof Ola offre diverses façons de prendre du plaisir. Parfait pour explorer ses zones érogènes et découvrir des sensations différentes. Son petit format vous permet de l’amener partout avec vous, pour expérimenter des séances coquines où que vous soyez. Il n’y a plus qu’à naviguer entre ses 10 modes de vibration, et varier les plaisirs en changeant d’embout au gré de vos envies !
Le Vibromasseur Wand Samba 2
Un grand classique dans l’univers de la masturbation féminine, le Vibromasseur wand mérite son surnom de « baguette magique ». Avec ses puissantes vibrations, sa tête arrondie stimule de manière diffuse le clitoris et toute les zones érogènes qui l’entourent. Vous pouvez également explorer toutes les autres parties de votre corps en effectuant des massages érotiques, et vous délecter de ses 20 modes et 8 niveaux d’intensité. Totalement waterproof, le Samba 2 vous accompagnera lui aussi jusque sous la douche !
Le Vibromasseur Rabbit double stimulation Flip Me
Pour les plus audacieuses et aventureuses, le Vibromasseur Rabbit Flip Me promet une double stimulation intense pour goûter à des orgasmes explosifs. Sa tête principale et insérable stimule la paroi vaginale et cible le point G, tandis que son petit embout exerce une succion sur le clitoris. 7 modes de vibration et 7 modes de succion répondront à tous vos désirs.
N’oubliez pas de toujours utiliser un lubrifiant à base d’eau avec les sextoys en silicone, afin de ne pas les abîmer. Il est aussi important de les nettoyer après chaque utilisation, à l’aide d’un cleaner. Si vous n’en n’avez pas, munissez-vous d’un savon neutre, et nettoyez-le avec un peu d’eau tiède.
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–> Lisez notre dernier article sur l’importance de l’auto-exploration sexuelle pour vivre une sexualité épanouie et satisfaisante !
Sources :
Koedt, A. (2010). Le mythe de l’orgasme vaginal. Nouvelles Questions Feministes, Vol. 29(3), 14‑22. https://doi.org/10.3917/nqf.293.0014
Cencin, A. (2018). The Different Versions of the Clitoris « Discovery » by Helen O’Connell (1998-2005) : Between Scientific Restitution and Media Popularization. Genre, sexualité & société, Hors-série n° 3. https://doi.org/10.4000/gss.4403
Levin, R. J. (2019). The Clitoris—An appraisal of its reproductive function during the fertile Years : Why was it, and still is, overlooked in accounts of female sexual arousal. Clinical Anatomy, 33(1), 136‑145. https://doi.org/10.1002/ca.23498
Terpan Prévention. (2022, 5 octobre). La femme et son intimité – Terpan Prévention. https://terpan.fr/la-femme-et-son-intimite/