Interview de Perle Vallens, auteure de la femme chocolat

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Femme libre, décidée, débridée, féministe raisonnée, j’avance dans la vie tous azimuts, quarantaine avancée et rugissante. Hédoniste, gourmet, cuisinière autodidacte, sommelière dans l’âme. Si la sensualité est un art de vivre, le cerveau reste ma zone érogène principale, et l’érotisme un reflet de ma vie sexuelle et un mode d’expression à part entière qui fait le jeu des fantasmes. Prose ou poésie, érotique ou fantastique, genres et styles divers au fil de la plume… Vous retrouvez mes écrits sur B-Sensory ou sur le blog Attrape-rêves

Comment en êtes vous arrivée à écrire des textes érotiques ?
J’ai d’abord écrit en privé, pour moi et/ou mes partenaires. Ecrire mes émotions, mes fantasmes comme un partage nécessaire au sein d’une relation amoureuse/sexuelle, où les mots trouvent une importance primordiale.


Lisez-vous beaucoup de littérature érotique ? Avez-vous des auteurs à conseiller à nos lecteurs ?
Je lis des nouvelles, des romans et aussi de la poésie érotique. Les classiques comme Calaferte, Pierre Louÿs, Anaïs Nin ont nourri en grande partie mon imaginaire, Verlaine, Appolinaire, Bataille restent des incontournables pour la poésie, notamment érotique, mais aussi Houellebecq, pour son détachement intellectuel concernant la sexualité.

Celle qui a éveillé ma plume à la littérature érotique, un hommage puisqu’elle vient de nous quitter en choisissant elle-même sa mort, en femme libre : j’aime Anne Bert pour la sensualité et la poésie de son érotisme. J’apprécie aussi être bousculée, avec des propos plus subversifs, des fantasmes plus trash, comme Régis Clinquart, Florence Dugas ou Alissa Nutting.

Où puisez-vous votre inspiration pour vos nouvelles ? Et pour celle-ci en particulier ?
Dans mes fantasmes et ceux d’autres personnes, dans ma vie sexuelle, dans l’art en général, ou encore dans un mot, une ambiance qui dessine une intrigue. Pour la femme chocolat, j’ai lié principalement deux passions, celle de la gastronomie et de l’érotisme, « messy » notamment, c’est à dire le mélange de la chair et de la chère. Je connais bien l’univers des cuisines professionnelles, j’ai déjà écrit (et écrit à plusieurs mains également) d’autres histoires se déroulant dans un restaurant, c’est un endroit propice à la sensualité et aux jeux sexuels. La nourriture est également inspirante pour créer des situations oniriques, artistiques, esthétiques et érotiques.


Auriez-vous un conseil à donner à celles et ceux qui souhaitent se lancer dans la rédaction érotique ?
Ecrire pour des lecteurs comme s’ils étaient des amants, les faire « bander », raconter une histoire, faire voyager et offrir des émotions au-delà des émois sexuels. C’est ce que je recherche en tant que lectrice.

En quoi le concept d’un sextoy connecté à vos textes vous paraît intéressant ?
La lecture érotique fait partie de ma vie sexuelle. Je trouve l’idée de la lecture connectée ludique, cela permet de renouveler les plaisirs, seul, ou mieux en partage entre partenaires, d’accroître les possibilités de jeux.

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